Essor de l’industrie culturelle : Monopole et Standardisation
De la diversité des identités “traditionnelles” ancrées vers une standardisation de modèles “hors-sol“.
Exemple comparatif (il s’agit moins de porter un jugement “moral” que d’observer les “rapports de forces” et les transformations qui s’opèrent):
Dans les années ~1950 : La “chanson populaire” produite en France représente 95-98 % en langue française contre 2-5 % en langue étrangère (anglais, italien) / Musicalité : importance de la ligne mélodique / Impact socioculturel : la chanson opère ici comme vecteur de cohésion sociale, elle traite de l’amour romantique, du patriotisme, de la vie quotidienne ; la critique est principalement humoristique ou légère.
Dans les années ~2020 : Nous sommes dans l’air de la “culture de masse”, la “chanson populaire” à proprement parler n’existe plus. La production est internationale et représente, pour la part diffusée en France, 60-70 % en langue anglophone, 40-30 % en langue française.
Valeurs véhiculées : Violence gratuite, Sexualité explicite, Consumérisme, Tribalisme, Communautarisme… / La musique agit ici comme un facteur de polarisation et de segmentation de la population (classe, âge, origine, territoire…) / érosion des valeurs communes / perte de la diversité culturelle par l’uniformisation des modèles (ce phénomène opère à échelle mondiale).
En résumé
L’industrie culturelle doit être observée à travers divers facteurs interdépendants : économique, idéologique, (géo)politique, ainsi que les transformations induites sur la société par leur développement.
Force est de constater que la société (grégarisme oblige) adopte les modèles qui dominent et s’y conforme, non parce qu’ils sont “bons” mais parce qu’ils sont “communs”. Selon cet état de fait, on comprend que la musique serve de vecteur pour induire des comportements et modéliser la société (les esprits jeunes en recherche d’identité représentent la cible la plus perméable).
Outre les intérêts économiques qu’elle représente, l’industrie culturelle est une arme de conquête (Plan Marshall 1945)(“Soft power”, “Colonisation idéologique et culturelle”, “Transfert culturel”, …).
Elle aura permis la modélisation des sociétés occidentales par le monde anglo-américain à la sortie de la Seconde Guerre mondiale et de renverser les modèles traditionnels (Mai 68).
Encore une fois, cette industrie culturelle participe aujourd’hui largement à la segmentation du corps social et à la dégradation du socle culturel commun.
S’il émergea des années 1970 un élan de fraîcheur et de liberté desquelles s’exprima une grande créativité, il ne faut toutefois pas confondre la forme et le fond. À titre d’exemple, il existe des dissonances flagrantes, comme ici : le “Rock”, portant l’étoffe de “l’anti-conformisme”, aura servi de matrice pour conformer et conduire une génération à rompre avec ses pairs et, en définitive, dans l’idée d’une filiation, à rompre avec elle-même (la musique -par les valeurs qu’elle véhicule- opère ici comme un levier de déracinement).
Universal / Warner / Paramount / Disney / Netflix … La concentration de pouvoir d’influence que détiennent les “Majors” (relativement homogènes dans leurs engagements idéologiques et politiques — et parfaitement en adéquation dans leur propagande avec les grandes orientations politiques de gouvernance globale — Agenda 2030, Global Goals…) laisse perplexe quant au concept de “libre arbitre” et la notion de “diversité culturelle“.
À titre d’exemple : NETFLIX, entité “publique”, cotée en bourse, est détenue par les fonds d’investissements que sont Vanguard, BlackRock, Fidelity Investments… c’est dire si les intérêts sont puissants et imaginer qu’ils n’ont pas de vision sur la modélisation du monde relève de l’ineptie…
Qu’il s’agisse de production culturelle de “divertissement” ou de “l’information”, les canaux de distribution sont détenus par une classe aux intérêts communs et/ou imbriqués. La “presse” reçoit les directives de l’AFP et ne fait qu’adapter le message à son public. Le “pluralisme” de l’information ne se situe que dans la forme. Démonstration ici (…et il ne s’agit pas d’un “fake”). La répétition du message s’ancre dans les esprits et opère comme une incantation…
Notons la coordinations de l’élite mondiale et des médias qui les relais
Sources de recherches : Données Spotify et Deezer / Rapports du CSA / Études de l’Observatoire de la musique / Classements du SNEP / Claude AI. / Chat GPT