Équilibre postural, décontraction, disposition d’esprit et gestion de la respiration.

Exercices progressifs et méthodiques, essentiellement basés sur des séquences musicales. Nous aborderons les problématiques de positionnement, de coordination, de détente musculaire, d’extensions et de déplacement (main droite et main gauche), ainsi qu’un travail sur les combinaisons de doigtés, l’accentuation et la dynamique dans la réalisation d’un trait ou d’une séquence musicale.

Situer l’oeuvre, son contexte historique et les règles stylistiques attachées au genre qu’elle emprunte.

Aborder la partition comme un jeu de pistes destiné à révéler les évènements d’un récit. Identifier les « acteurs », leurs rôles, leurs interactions et leurs positions (mélodie, voix intermédiaire, basse…) Repérer les phrases, les motifs, les éléments de répétition, les cadences, etc. Investir le champs de l’oeuvre et affirmer un choix d’interprétation.

Tout ce qui sert le discourt musical et sa mise en relief (direction et forces, dynamique, courbe expressive, agogique, articulations, nuances, respirations, etc.) … la « musicalité » réside essentiellement dans le sens de la mélodie et s’acquière naturellement en chantant ce que nous avons à jouer !

Il constitue le travail de la matière et d’une esthétique sonore, il décide de la fluidité d’une phrase, de son articulation et de la mise en valeur de l’harmonie ; il permet également la résolution des difficultés techniques. C’est une des particularités que nous offre notre instrument dans une approche subtile de la musique et du geste musical.

Le répertoire de la guitare classique est vaste et contrasté. Nous pouvons tout aussi bien aborder la musique élisabéthaine des XVIe et XVIIe siècles que les Airs de romance des mélodistes du XXe, comme nous pouvons aussi aborder les tendres et voluptueuses sonorités latines ou encore, les audacieuses harmonies contemporaines…

Le flamenco doit davantage être considéré comme « une manifestation de la société espagnole et andalouse » que comme un simple « genre musical ». C’est dans cet état d’esprit que je m’efforce de l’aborder, c’est à dire tel qu’il se conçoit traditionnellement. Concrètement, au lieu de « jouer un morceau » conduit par une partition, je propose d’acquérir une compréhension des principes de jeu et des caractéristiques propres à chaque style abordé (“Seguiriya”, “Soleá”, “Alegría”… )

Chacun des styles abordés est décliné comme suit :

• étude du compas approprié et de ses variantes (motif rythmique caractérisé par des accents)
• étude du mode flamenco approprié et de ses positions clefs : “por arriba”, “por medio”, “taranta”
• étude de la séquence harmonique de référence + variantes
• étude de “falsetas” (phrases expressives)
• une séquence de jeu avec : formules d’accompagnement + variations (rythmiques et harmoniques) + une série de « falsetas » + une forme conclusive avec des variantes.

D’un point de vue général, nous aborderons :

• La dimension culturelle du flamenco : son histoire, sa place dans la société, ses influences régionales et son évolution à travers le temps. Les figures emblématiques et les principaux styles.
• Comprendre le rôle des différents acteurs et les principes de jeux (palmas, cante, guitarra, baile…).

La guitare espagnole et ses techniques de jeu : 

• Le « Toque flamenco » constitue l’art de faire sonner la guitare et d’en manifester l’expressivité dans son étendue la plus large (il intègre des techniques spécifiques telles que la position de la main droite et sa stabilité, le jeu systématisé du pouce en buté, Rasgueado, Alzapúa, Golpe, Ligados, Trémolo flamenco…)

Parler des musiques d’Amérique du Sud est une façon de parler d’un type musical attaché à un vaste territoire dont l’identité résulte d’un brassage de cultures où s’entremêlent l’héritage des peuples indigènes, la culture occidentale et l’apport d’influences africaines. L’Amérique du Sud englobe des pays tels que l’Argentine, le Brésil, le Chili, le Mexique, le Paraguay, l’Uruguay, le Venezuela …et bien d’autres. Il convient également de noter que ces pays ont hissé la guitare au rang d’instrument emblématique de leur culture musicale.

Je vous propose d’aborder ce répertoire avec de délicieuses petites pièces, faciles, pleines de charme et de caractère, voluptueuses, mélancoliques ou enjouées, chaudes et colorées, adeptes du rythme syncopé, qui portent les noms de Vidala, Milonga, Tango, Vals, Choro… ces genres musicaux se distinguent les uns des autres par des caractéristiques (formelles, rythmiques et thématiques) qui leur sont propres.

À la fin du 19e siècle et début 20e, des compositeurs sud-américains ont enrichi le répertoire de la musique classique occidentale de leurs contributions. Parmi eux, on peut citer des figures telles que Heitor Villa-Lobos (Brésil), Manuel María Ponce (Mexique), Agustín Barrios Mangoré (Paraguay) ; Julio Salvador Sagreras et Alberto Ginastera (Argentine), dont les œuvres ont laissé une empreinte durable et singulière dans le paysage musical international.

Tout musicien classique souhaitant interpréter la musique des compositeurs sud-américains devrait d’abord s’imprégner de la musique populaire de leur pays d’origine, c’est là que réside l’esprit et le caractère de leur musique, c’est aussi là que l’on identifie la raison d’être des éléments de codification de leurs compositions et par conséquent, la façon avec laquelle il faut interpréter ces éléments.