Musique et instruments

Musique et instruments

L’instrument offre des possibilités originales à celui qui veut travailler la matière sonore. Si le jeu du clavecin s’accompagne d’un art de l’ornementation, c’est très probablement la nature même de l’instrument qui y a poussé.

Contrairement au piano qui permet une action importante sur l’intensité du son et la gestion de la résonance, le clavecin pour sa part ne le permet pas. Le son du clavecin est droit, court et l’intensité de la note n’est pas « ajustable ». Ainsi, pour agrémenter et nourrir la part expressive dans le jeu, on use d’un principe d’ornementation, c’est une façon de jouer sur « l’intensité », non pas par le « volume sonore » mais par « l’insistance » permettant la mise en valeur de certaines notes ou d’articulations du texte (intensité et insistance sont soeurs).

L’ornementation est une façon d’intensifier par un procédé plus intellectuel que physique. C’est là, « l’art de toucher le clavecin » et de le faire chanter…

C’est là tout le caractère et le bel esprit du XVIIIe qui cultive l’art de dire avec élégance, avec noblesse, avec de la tenue et de la retenue.

Domenico Scarlatti, Sonata en Ré mineur K32 [Aria] – par Ruggero Pilla

Sublime !! les 555 Sonates de Domenico Scarlatti jouées par des figures majeures du Clavecin, ici (Merci France-musique !) : https://www.youtube.com/hashtag/scarlatti555

Schémas d’ornementations :

ornementations, clavecin
ornementations
Edin Karamazov

Edin Karamazov

En voici un autre… de guitariste « hors des standards ».

On retrouve chez lui un « sens du phrasé » typique des Jazzman avec un jeu souple et une éloquence naturelle. Ici, on est loin des raideurs institutionnelles, la musique vie et respire… Karamazov entre dans la matière, il la travaille, il l’accroche et la modèle généreusement.

J.S.Bach, Suite pour violoncelle No. 2 – BWV 1008
J.S.Bach, Chaconne pour Violon, Partita BWV 1004
Leo Brouwer, Sonata de los Misterios
le Chant Grégorien

le Chant Grégorien

Aux racines de la musique occidentale, il y a la voix, il y a le texte, il y a la monodie. Par conséquent, il y a le chant et la « mélodie ». C’est l’essence de ce qui fait notre musique.

Bruno de Labriolle nous présente le chant grégorien.

Ce jeune homme nous invite à « entrer dans la chair » de la musique de l’Eglise latine. Citant Gustav Mahler « La tradition, c’est la transmission du feu, ça n’est pas l’adoration des cendres ».

Prenez le temps de l’écouter chanter, c’est très beau, et ses explications sont précieuses.